IA Ethiques
L'inéluctable progrès ?
En terme technique, certes. L’IA est un progrès sans commune mesure et sera inéluctable sur tous les plans et domaines de l’existence humaine.
En termes civilisationnels et moraux cependant, aucun progrès ne pourra avoir lieu, car l’équilibre des tensions naturelles entre les grands principes éthiques, jusqu’alors maintenu et arbitré par l’humain, a été rompu. Ceci par l’acceptation d’une seule et même vérité pour tous : celle de l’IA. Parfaite, accessible, et soi-disant consensuelle malgré ses biais volontairement ou involontairement introduits.
Ce constat est facile à faire dans nos questionnements à l’IA. Nous obligeant à rebattre toutes les cartes, jusqu’à la définition même de ce que sont l’éthique, le progrès et l’humanité.
L’implication de l’IA, déjà actée dans les aides au diagnostic et prescriptions thérapeutiques, nous montre déjà des voies sans issues pour une humanité pérenne.
Cela nous oblige à concevoir des alternatives.
Le postulat de l'éthique
Nul ne sait ce qu’est réellement l’éthique, car ce mot est employé avec des connotations qui varient selon les pays et cultures.
Le cadre d’expression de l’éthique (de ces différentes éthiques devraient-on dire) est quant à lui d’une dimension politique, d’une dimension juridique, d’une dimension géographiquement circonstanciée.
Alors, nous devons chercher la vérité
Nous devons redéfinir l’éthique à de multiples échelles d’une part, puis chercher les dénominateurs communs pour une définition communément admise, mais considérant les particularités de chaque société.
Cela relève de la préservation des cultures, des langues, des idées et des nations, car c’est de ces différents éléments que nait une définition d’une morale, d’une éthique sociale, d’une éthique médicale, d’une éthique tout court, mais qui n’est pas nécessairement celle d’autres sociétés.
Si nous l'oublions...
…nous leur confions la définition de la vérité, selon eux.
Nous leur confions la définition du bien et du mal, selon eux.
Et par la synthétisation des réponses de l’IA, par cette simplicité d’accès au savoir, on peut rapidement oublier que la vérité assénée n’est pas nécessairement la nôtre, que les mœurs de ces IA qui ne nous représentent pas ne sont pas nécessairement les nôtres. Et donc, s’il ne faut surtout pas oublier, c’est parce que finalement, l’IA construite actuellement nos prochains bourreaux, nos prochains maitres et nos prochains dieux par la vérité universelle qu’ils assènent pas leurs outils.
Une vérité qui est celle d’un consensus affiné sur les biais d’une Amérique en déclin, et de surcroit, pas les biais, même involontaires, d’une silicone vallée transhumaniste.